Les fameuses précieuses sont celles de Molière, les fameuses « Précieuses ridicules », mais même de nos jours on les rencontre souvent dans des grandes sociétés, rien à foutre et semer la discorde partout ! Savourez une 2ème partie de l’histoire qui reprend les grandes principes des précieuses ridicules façon corporate de nos jours 🙂
Pour revivre les moments forts 🙂 la 1ère partie est toujours en ligne !
En deux mots :
« Pourquoi je ne suis pas manager ? »
Un(e) très connu(e) anonyme Tweet
Son journal intime (la suite…)
Eliane, sa nouvelle prestataire, a dû faire face à de gros problèmes suite à la bascule et heureusement qu’elle était bien techniquement et assez sympathique. Elle était obligée d’appeler Aronce durant ses vacances pour lui demander des informations car en effet Aronce ne lui en avait pas laissé beaucoup. Aronce lui a répété plusieurs fois qu’ils n’étaient pas un service critique pour la calmer car à ses yeux ce n’était pas très grave que la DRH Groupe reçoive des relances fautives ! Mais Eliane prenait le boulot trop au sérieux. Aronce espérait qu’elle allait s’en sortir avec elle car Eliane était vraiment bien et avait su gérer la bascule seule sans beaucoup d’informations.
Quand elle est revenue de vacances, Eliane avait réussi à stabiliser la situation, un miracle vu les problèmes qu’elle a eus. Par contre, j’ai oublié de vous dire qu’Aronce n’était toujours pas contente avec son nouveau chef côté métier, elle le détestait. « C’est un asticot ce Bernard » elle disait souvent, « il est le seul à rester tard au service et nous oblige à écourter les temps de déjeuner et au lieu de 2h de revenir au boulot plus tôt ». De plus, depuis qu’Eliane était là, ils l’ont obligée d’avoir un tête à tête avec lui tous les lundis pour faire le point. « Heureusement » elle pensait, « suite aux problèmes de la bascule, j’ai réussi à garder une deuxième prestataire qui est très jeune et très chère pour son niveau mais bon je n’ai pas envie de travailler alors qu’ils paient pour que le travail soit fait ». Vous voyez « elle », elle méritait d’être manager à la place de ce Bernard car comme elle se vantait souvent elle jouait le rôle de l’assistante sociale du service car tout le monde passait dans son bureau pour se plaindre de ce Bernard et bien sûr elle ne lui faisait aucun cadeau, elle lui faisait la guerre tant que elle pouvait et petit à petit elle avait retourné le service contre lui ou presque 🙂
Heureusement qu’Eliane allait souvent déjeuner avec Aronce au restaurant car Aronce détestait déjeuner à la cantine avec ses collègues, elle ne les aimait pas ; elle se croyait au-dessus d’eux et donc ils ne méritaient pas sa présence. Eliane était bien gentille, elle lui offrait des déjeuners des fois. Aronce croyait qu’elle avait beaucoup de chance de l’avoir car elle maitrisait la technique et elle la soutenait partout dans le service en expliquant pourquoi elle avait du mal à travailler. « C’est normal » elle disait à tous, « elle n’est pas technique et elle a trois enfants à gérer, c’est difficile pour elle ». Aronce l’aimait bien pour ça, par contre elle ne supportait pas le fait qu’Eliane soit autant aimée dans le service. Tout le monde l’aimait et elle était serviable avec tout le monde. De plus, elle donnait très souvent raison à ce Bernard, cela l’énervait beaucoup même si Eliane essayait de lui montrer qu’il faut se mettre à la place de l’autre pour essayer de comprendre ses actions. Mais Aronce trouvait cela nul, quand quelqu’un ne respecte pas les consignes de bonne conduite du service et reste tard pour travailler, il mérite le pire. D’ailleurs Eliane restait très souvent très tard pour travailler, ils avaient reçu des emails à 2h00 du matin ! « Ce sont surement des emails planifiés » pensait Aronce « même si elle nous dit qu’elle ne sait pas faire ». Mais elle a réussi à bien se venger, quand ils ont mis en place une réunion hebdomadaire avec l’autre service qui gérait aussi le quotidien de leur travail, Aronce a réussi à coller sur le dos d’Eliane tout le travail, de plus ce n’était pas elle qui faisait les comptes rendus car comme on le sait bien elle déteste ça. Elle était donc gagnante de tous les côtes 🙂
D’ailleurs Aronce lui disait souvent qu’elle vivait dans le monde des « bisounours » car Eliane demandait tout simplement pourquoi il n’y avait pas des spécifications pour les applications qu’elles géraient. Mais Aronce était « au-delà » des spécifications, elle était quand même adjointe dans sa vie et elle gérait tout à l’oral, alors pourquoi écrire ? L’oral était une méthode prouvée, ses collègues et son chef adoré de l’époque lui offraient des pivoines et quand elle était partie pour sa grossesse, ils lui avaient offert un collier en or ! Aronce, « à son niveau », n’était pas faite pour écrire des spécifications !
Elle l’énervait cette Eliane car elle essayait toujours de mettre en place des process pour mieux organiser le travail. Elle sauvegardait tous sur les serveurs (!), au lieu des bouts de papier et des emails comme faisait Aronce. Elle l’énervait trop mais elle ne pouvait pas la contrarier beaucoup car Bernard, à son tour, l’aimait beaucoup et il la soutenait. Ce qui était drôle c’est que « bizarrement » l’autre prestataire et le stagiaire préféraient travailler comme Eliane mais bon « ils sont jeunes, ils apprendront un jour » pensait souvent Aronce ! Mais elle était obligée à céder car « la vie n’est pas un fleuve tranquille » comme elle disait souvent.